Sobriété numérique : alléger l’empreinte digitale de votre entreprise

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Le numérique est partout. Il est le moteur de notre productivité, le vecteur de notre communication et le gardien de nos données. Mais cette omniprésence a un coût invisible : une empreinte environnementale bien réelle. Le secteur du numérique est responsable d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit plus que le transport aérien civil. Face à ce constat, la sobriété numérique n’est plus une option, mais une nécessité stratégique pour les entreprises soucieuses de leur impact et de leur performance. Loin d’être une contrainte, elle représente une formidable opportunité d’optimiser ses processus, de réduire ses coûts et de renforcer sa marque employeur. Alors, par où commencer ? Voici un guide pratique d’actions concrètes et accessibles à tous pour alléger l’empreinte digitale de votre entreprise, service par service.

Pourquoi la sobriété numérique est-elle cruciale pour votre entreprise ?

 

Avant de plonger dans le « comment », comprenons le « pourquoi ». Adopter une démarche de numérique responsable apporte trois bénéfices majeurs :

  • Environnemental : Réduire directement votre consommation d’énergie et l’émission de CO2 liées à vos usages et à la fabrication de vos équipements.
  • Économique : Moins de données à stocker, c’est moins de dépenses en serveurs et en cloud. Des équipements qui durent plus longtemps, ce sont des investissements reportés.
  • Réputationnel : Afficher un engagement concret en matière de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) attire les talents, fidélise les clients et valorise votre image de marque.

Actions concrètes pour une sobriété numérique efficace

 

Pas besoin de tout révolutionner du jour au lendemain. Chaque geste compte. Concentrons-nous sur les quatre piliers de l’activité numérique en entreprise.

1. Optimiser la gestion des e-mails : le poids insoupçonné de la boîte mail

Un e-mail avec une pièce jointe d’1 Mo envoyé à 10 destinataires génère autant de CO2 qu’une ampoule allumée pendant une heure. Multipliez cela par le nombre d’employés et de jours travaillés… l’impact est colossal.

Actions simples et immédiates :

  • Nettoyer régulièrement : Incitez les collaborateurs à vider leur corbeille, leurs spams et à archiver ou supprimer les anciens messages.
  • Cibler les destinataires : Mettre systématiquement toute l’équipe en copie est-il vraiment nécessaire ? Appliquez la règle du « besoin de savoir ».
  • Compresser les pièces jointes : Utilisez des outils de compression (zip, etc.) avant d’envoyer des fichiers lourds.
  • Privilégier les liens de partage : Pour les documents volumineux, utilisez un lien vers un espace de stockage partagé (Cloud, serveur interne) plutôt que la pièce jointe. L’envoi est instantané et le fichier n’est stocké qu’une seule fois.
  • Se désabonner des newsletters inutiles : Chaque newsletter reçue et stockée consomme de l’énergie. Encouragez un « nettoyage de printemps » des abonnements.

2. Rationaliser l’usage du Cloud et du stockage de données

Le « Cloud » n’a rien d’éthéré. Il s’agit de gigantesques data centers qui consomment d’énormes quantités d’électricité pour fonctionner et être refroidis 24/7.

Actions pour un Cloud plus vert :

  • Auditer les données : Faites l’inventaire des données stockées. Sont-elles toutes utiles ? Y a-t-il des doublons ?
  • Définir une politique de conservation : Mettez en place des règles claires sur la durée de vie des données. Tout n’a pas besoin d’être conservé éternellement.
  • Choisir un hébergeur éco-responsable : Renseignez-vous sur les engagements environnementaux de votre fournisseur Cloud. Certains utilisent des énergies renouvelables ou des techniques de refroidissement innovantes.
  • Compresser avant de stocker : Comme pour les e-mails, les données compressées occupent moins d’espace et nécessitent donc moins d’énergie pour être stockées.

3. Maîtriser l’impact des visioconférences

Indispensable au travail hybride, la visioconférence est très gourmande en bande passante et donc en énergie.

Actions pour des réunions plus légères :

  • Couper la vidéo quand elle n’est pas nécessaire : Une discussion ne nécessitant pas de contact visuel permanent peut très bien se faire en audio seul. La consommation de données est alors divisée par 10 (ou plus !).
  • Réduire la qualité du flux : Passer de la HD à la SD (définition standard) est souvent suffisant et réduit considérablement l’impact sans nuire à la compréhension.
  • Partager un lien plutôt que son écran : Pour présenter un document statique (PDF, Word), envoyez le lien du document à tous les participants. Le partage d’écran génère un flux vidéo constant et lourd.

4. Gérer durablement les serveurs et les équipements

La fabrication d’un ordinateur ou d’un smartphone a un coût carbone très élevé (extraction des matières premières, production, transport).

Actions pour un matériel plus durable :

  • Allonger la durée de vie : Ne remplacez pas systématiquement les équipements. Une réparation ou une mise à jour logicielle peut souvent suffire à prolonger leur vie de plusieurs années.
  • Opter pour le reconditionné : Pour les nouveaux besoins, pensez aux équipements reconditionnés. Ils sont performants, moins chers et leur impact carbone est bien plus faible.
  • Mutualiser les serveurs : La virtualisation permet de faire fonctionner plusieurs « serveurs virtuels » sur une seule machine physique, optimisant ainsi l’utilisation des ressources et réduisant la consommation d’énergie.
  • Éteindre ce qui est inutile : Mettez en place des politiques d’extinction automatique des ordinateurs, écrans et autres périphériques en dehors des heures de travail.

Aller plus loin : vers une culture du numérique responsable

 

La technologie seule ne suffit pas. La sobriété numérique est avant tout une affaire de culture d’entreprise et d’habitudes collectives.

  • Sensibiliser et former : Organisez des ateliers ou des formations pour expliquer les enjeux et partager les bonnes pratiques.
  • Intégrer l’éco-conception : Si vous développez des sites web ou des applications, pensez à l’éco-conception dès le début du projet (design épuré, code optimisé, moins de requêtes).
  • Mesurer pour progresser : Utilisez des outils pour mesurer votre empreinte carbone numérique. Se fixer des objectifs clairs est le meilleur moyen de mobiliser les équipes.

Conclusion

 

La sobriété numérique n’est pas un retour en arrière, mais un pas en avant vers un usage plus intelligent, plus efficace et plus respectueux de nos ressources. En adoptant ces gestes simples et accessibles, votre entreprise peut non seulement alléger son empreinte digitale, mais aussi renforcer sa performance globale. N’attendez plus, chaque octet compte.

 

Pour en savoir plus : ADEME Infos – Toutes les actualités de l’Agence de la transition écologique

Découvrez aussi notre article sur : Événementiel responsable : Organiser des événements pros à faible impact environnemental

 

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