Que peut-on retenir de la COP 28 à Dubai ?

Que peut-on retenir de la COP 28 à Dubai ?

COP 28: Bilan de l’accord final et ses implications pour le climat mondial

Le marteau final a retenti à la COP 28 à Dubaï, marquant l’adoption d’un accord crucial appelant à une « transition hors des énergies fossiles ». Cet accord, validé par les 198 pays participants, conclut une conférence cruciale sur le climat. Retour sur les points clés et les implications de cette décision historique.

Les négociations difficiles :

Entre sortie et réduction des énergies fossiles La pierre d’achoppement majeure lors des discussions a été la différence entre la mention d’une « réduction » ou d’une véritable « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon dans le texte final. Cette nuance a suscité des débats intenses entre les pays participants.

Un texte retravaillé suite au rejet initial

Le premier projet de texte a été rejeté pour son manque d’ambition, ne mentionnant pas clairement la nécessité de « sortir » des énergies fossiles. Après des négociations ardentes, le terme de « transition » hors des énergies fossiles a prévalu, offrant une latitude aux pays pour définir leur propre trajectoire de réduction des pollutions sans obligation ni calendrier spécifiques.

Pourquoi cette transition est-elle cruciale ?

Les énergies fossiles génèrent 80 % des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. L’Accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement à 1,5 °C, nécessitant une réduction drastique des émissions, principalement issues de la combustion des énergies fossiles.

Blocages des pays producteurs et exportateurs de pétrole

Certains pays du golfe et africains ont résisté à une sortie des énergies fossiles, argumentant que celles-ci sont essentielles à leur économie. Les tensions se sont manifestées lors de conférences telles que celle de Doha, où des ministres ont exprimé leur surprise face à la pression pour abandonner ces énergies.

Un accord historique, mais avec des limites

L’accord final, bien que salué comme « historique » par certains experts, est critiqué sur plusieurs fronts. La sémantique choisie, avec le terme de « transitionner hors de » au lieu de « sortir », ainsi que les insuffisances en termes de promesses et de cibles quantitatives, suscitent des préoccupations.

Des implications pratiques et financières limitées

Les moyens financiers alloués restent en-deçà des besoins pour le déploiement des alternatives aux énergies fossiles et pour l’adaptation post-catastrophes. De plus, l’accord n’impose pas d’échéances contraignantes ni d’objectifs précis, ce qui soulève des inquiétudes quant à son réel impact.

Un signal fort malgré les limites

Malgré ses lacunes, cet accord envoie un signal fort en reconnaissant la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Bien qu’il n’ait pas de force contraignante, il oriente les marchés, les industriels et les États vers une stratégie de réduction des émissions, soulignant l’urgence d’agir.

En conclusion, cet accord, bien qu’imparfait, offre une direction à suivre pour une transition énergétique nécessaire, tout en soulignant l’urgence d’actions concrètes pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.

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