L’impact caché des emails et visios : vers une sobriété des usages numériques

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La boîte mail qui déborde, les visioconférences qui s’enchaînent… Notre quotidien professionnel est rythmé par des outils numériques devenus indispensables. Si leur utilité est indéniable, leur impact environnemental, lui, reste souvent invisible. Chaque clic, chaque envoi et chaque appel vidéo contribue à une pollution numérique bien réelle. Loin de prôner un retour en arrière, la sobriété numérique nous invite à questionner nos usages pour les rendre plus intelligents, plus efficaces et plus respectueux de la planète. Zoom sur les pratiques quotidiennes qui peuvent tout changer.

Emails et visioconférences : la face cachée de notre hyperconnexion

 

On les pense immatériels, pourtant nos échanges numériques reposent sur une infrastructure physique colossale : des serveurs qui tournent 24h/24, des réseaux de câbles sous-marins et des centres de données gourmands en énergie et en eau pour leur refroidissement.

L’empreinte carbone d’un simple email

Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), un email simple émet environ 4g de CO2. Ce chiffre peut grimper jusqu’à 50g pour un email avec une pièce jointe lourde. Multiplié par les milliards d’emails envoyés chaque jour dans le monde, le calcul donne le vertige. L’impact ne vient pas seulement de l’envoi, mais aussi et surtout du stockage. Un email conservé « au cas où » sur un serveur continue de consommer de l’énergie pendant des années.

  • Le saviez-vous ? 80 % des emails ne sont jamais ouverts, et les spams représentent une part considérable de cette pollution inutile.

La visioconférence, un gouffre énergétique ?

Popularisée par le télétravail, la visioconférence est bien plus énergivore qu’un simple appel audio. Activer la caméra augmente considérablement la quantité de données transférées, sollicitant davantage les réseaux et les serveurs.

  • Une heure de visioconférence peut émettre jusqu’à 1 kg de CO2 et nécessiter entre 2 et 12 litres d’eau (pour le refroidissement des serveurs), selon une étude de l’Université de Purdue. Couper la vidéo et passer en audio seul peut réduire cette empreinte de 96 % !

La sobriété numérique au quotidien : des écogestes simples et efficaces

 

Adopter la sobriété numérique ne signifie pas arrêter de communiquer, mais le faire de manière plus intentionnelle. Voici des actions concrètes à appliquer dès aujourd’hui.

Repenser la « réunionite » : moins de visios, plus d’efficacité

Avant de planifier une visioconférence, posez-vous les bonnes questions.

  • Cette réunion est-elle indispensable ? Un message sur une messagerie instantanée, un email bien rédigé ou un appel téléphonique rapide ne suffirait-il pas ?
  • Définissez un ordre du jour clair et un objectif précis pour éviter les débordements et réduire la durée.
  • Désactivez votre caméra lorsque votre présence visuelle n’est pas nécessaire (par exemple, lors d’un partage d’écran). Prévenez vos interlocuteurs en début de réunion pour normaliser cette pratique.
  • Privilégiez les appels audio pour les points rapides ou les discussions informelles.
  • Réduisez la qualité de la vidéo si la HD n’est pas indispensable.

Pour une gestion d’email plus sobre et respectueuse

Votre boîte mail peut devenir un modèle d’éco-responsabilité.

  • Nettoyez régulièrement : Supprimez les emails inutiles, videz votre corbeille et votre dossier de spams.
  • Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez plus. Des outils comme Cleanfox peuvent vous y aider.
  • Limitez le « Répondre à tous » : Ciblez uniquement les destinataires concernés.
  • Compressez vos pièces jointes ou, mieux encore, utilisez des services de transfert de fichiers (comme WeTransfer, FileVert, etc.) qui suppriment les documents après quelques jours.
  • Optimisez votre signature : Évitez les images lourdes et les logos multiples.
  • Soyez concis : Un email clair et direct évite les allers-retours inutiles.

Au-delà des gestes individuels : vers une culture d’entreprise sobre

 

Si les actions individuelles sont essentielles, leur impact est démultiplié lorsqu’elles sont portées par une culture d’entreprise. La sobriété numérique devient alors un projet collectif qui présente un double avantage :

  1. Écologique : Réduction significative de l’empreinte carbone globale de l’entreprise.
  2. Humain : Moins de réunions inutiles et une meilleure gestion des emails permettent de lutter contre le stress numérique, la surcharge informationnelle et favorisent une meilleure concentration.

Les entreprises peuvent encourager ces pratiques en rédigeant une charte des bonnes pratiques numériques ou en organisant des ateliers de sensibilisation aux écogestes numériques.

Conclusion

 

La sobriété numérique n’est pas une contrainte, mais une opportunité. En remettant de l’intentionnalité dans nos usages des emails et des visioconférences, nous ne faisons pas seulement un geste pour la planète. Nous améliorons notre efficacité, réduisons notre stress et retrouvons un rapport plus sain à la technologie. Chaque email non envoyé, chaque réunion évitée et chaque caméra coupée est une petite victoire pour l’environnement et pour notre bien-être au travail.

Pour en savoir plus : ADEME Infos – Toutes les actualités de l’Agence de la transition écologique

Découvrez aussi notre article sur : L’impact social local : dynamiser son territoire grâce à la RSE

 

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